La citoyenneté : un film pour l’égalité
Parcours cinéma au collège : réfléchir l’égalité filles-garçons autrement
Les 3e A du collège Blaise Cendrars ont participé sur l’année scolaire 2019-2020 à un parcours cinéma financé par la Ville sur le sujet de l’égalité hommes-femmes :
- une projection au cinéma le Forum
- un atelier de réalisation de film de 15h avec la société de création audiovisuelle Cégïa
- une restitution de leur travail à l’occasion d’un ciné-débat présenté au cinéma le Forum pour la Journée des droits des femmes
Une première projestion sur l’égalité Homme-Femme en décembre
Les élèves de 3e A du collège Blaise Cendrars ont bénéficié d’une première projection pour lancer le projet dans le cadre du Festival départemental « L’œil vers l’Angleterre » en décembre 2019.
Il ont vu au Cinéma « We want sex equality » de Nigel Cole. Le film aborde la grève des ouvrières de l’usine Ford pour accéder à l’égalité salariale. Les relations hommes-femmes, dont les rôles sont particulièrement répartis selon les genres dans l’Angleterre des années 60, ont été débattues en salle puis en cours de Français et d’Anglais avec les élèves.
L’atelier de réalisation avec Cégia de janvier à mars
Les élèves de 3e A ont été mis à contribution par nos artistes-intervenantes Célia et Georgia Lessalle et leurs professeurs sur le choix d’un sujet, l’écriture d’un synopsis et d’un scénario. Ayant adopté le sujet des violences conjugales, ils ont choisi ensuite collégialement la forme du spot publicitaire. Les élèves débattent ici de leurs idées en classe. Et réfléchissent à des slogans.
Les collégiens se sont ensuite répartis différentes missions techniques sur le tournage (prise de son, claps, découpage…) et certains se sont vus attribués des rôles dans le film.
Note d’intention des élèves
Pour trouver le pitch de notre film, nous sommes allés au cinéma voir le film We want sexequality. Nous avons travaillé en classe sur le temps de la vie de classe avec la société de production Cégia afin de participer à la semaine des droits de la femme. Nous avons choisi d’écrire un spot publicitaire pour dénoncer la violence morale et physique quotidienne faite aux femmes dans le but de souligner les inégalités dans leur rapport aux hommes. En effet, aujourd’hui,des clichés sexistes les opposent encore.
Synopsis du Téléachat 2040
L’histoire a lieu dans le futur, en 2040, sur un plateau de télévision où l’on vend des produits pour frapper sa conjointe au quotidien. Des hommes témoignent de leur achat d’un objet révolutionnaire, le fouet magique vendu avec son gant à claquer. Une démonstration a lieu sous l’œil attentif du public…
Le film présenté au cinéma pour les journées des droits des femmes
Le vendredi 6 mars, après un concert de musique baroque sur la place du Forum, les habitants cinéphiles ont bénéficié d’une soirée gratuite au cinéma avec la projection du film de la réalisatrice Greta Gerwig « Les Filles du docteur March » précédé du court métrage des élèves.
Ceux-ci sont venus expliciter leur court métrage et répondre aux questions du public. La discussion s’est ensuite poursuivie sur l’indépendance et l’autodétermination des femmes, que ce soit aux Etats-Unis au XIXe siècle où la possibilité de choisir sa voie, le mariage d’amour et l’indépendance financière devenaient un possible, ou dans notre société de consommation actuelle où les représentations genrées entre les hommes et les femmes sont encore flagrantes au cinéma et à la télévision..
Les mots de Mme BAUDRON, professeure de Lettres
« L’atelier proposé a permis aux élèves de découvrir les métiers du cinéma et d’être initiés à plusieurs techniques d’écriture : synopsis, note d’intention, scénario, continuité dialoguée. Grâce au projet mené avec Cégia production, ils ont aussi réfléchi sur le temps de la vie de classe à la thématique de l’égalité filles et garçons qui a déclenché un débat permettant d’abord l’interaction des élèves entre eux puis avec les artistes. Les élèves ont développé des compétences en maîtrise de la langue, en écriture d’invention mais aussi des compétences orales, en travaillant la continuité dialoguée et sa mémorisation, la récitation d’un texte suivi de l’engagement dans le jeu théâtral avec un comédien professionnel.
La réalisation des 11 séances d’atelier a montré à la classe un nouveau moyen d’expression pour partager des idées en passant par l’écrit tout en prenant en compte les effets sur le destinataire et le spectateur. Elle a perçu qu’on ne pouvait pas tout écrire,qu’on ne pouvait pas tout dire mais que l’image plus forte que les mots quand elle suggère, permet de dire l’indicible ou d’exprimer tout aussi bien la dimension satirique, parodique des stéréotypes. C’est d’ailleurs le choix du détournement parodique du spot publicitaire et du conte merveilleux qui invite le spectateur à réfléchir aux différences quotidiennes ancrées dans les mentalités. Le choix des élèves était d’inverser les rôles entre les hommes et les femmes dans une époque lointaine de sorte que le slogan en guise de chute, de réveil brutal,s’inscrive comme un message d’espoir : Si toutes les femmes ne sont pas des princesses alors tous les hommes ne sont pas des princes. »
Les artistes engagés sur ce projet
Cégïa est une structure créée en 2017 dans le but d’encourager la production, la réalisation,la communication, l’enseignement, la distribution et la diffusion d’œuvres artistiques en valorisant la jeunesse et la diversité. La société propose différents ateliers d’éducations aux images, des cinés-débats et possède une branche créative : elle est en cours de production d’une web série intitulée « Au nom de mon père ».
Cérémonie commémorative de l’Armistice – 2020
Ce chant fait l’objet d’un travail de réécriture mené en 3B par Bensoltana Sofia et Jouili Aïcha : Calogero, « On fait comme si », chanson sur le confinement printanier, réécrite avec les mots de la Grande Guerre. En effet, quand on a connu le confinement, on se rapproche de certaines périodes de l’Histoire…
Les élèves ont voulu montrer que notre collège continue à porter dans son engagement annuel, les valeurs de la République.